L’anus de l’homme est le vagin masculin, le trou masculin et il est pénétrable même pour l’homme hétéro. Et cette zone a l’avantage d’être très nervurée, très érogène.
En solitaire ou en couple, avec une bonne dose de lubrifiant sur le doigt, caressez l’anus, sa partie externe. Seulement faire ceci, sans insérer le doigt procure beaucoup de plaisir. Prenez tout votre temps, sans empressement.
Ensuite, insérer votre doigt, juste un peu, un centimètre ou deux et caresser les parois de l’anus. Alterner le toucher à l’externe et sur les parois internes. Tranquillement les muscles se détendent. On peut alors tenter d’insérer graduellement un, deux ou trois doigts. On travaille tout doucement dans l’anus pour le voir lentement se dilater. On pourra retirer la cage et caresser de l’autre main le pénis et les testicules. Mais ce n’est pas le but de stimuler le pénis et on évitera d’y mettre trop d’attention. Tentez plutôt de caresser tout doucement l’anus un 10 à 15 minutes, toujours en dilatant et relâchant la tension dans les muscles, puis remettez la cage en place sans orgasme. Certain iront jusqu’à pouvoir insérer complètement la main (Anal Fisting), mais ce n’est pas pour tous, ni l’objectif.
De là on peut s’amuser à pénétrer l’homme hétéro avec l’insertion d’objet qui va éveiller de nouvelles sensations. Quelques types d’objets érotiques à avoir sont le stimulateur de prostate, le plug anal, le chapelet anal et le dildo.
Il faut voir ces objets comme simplement unisexes et non genrés. Ceci se fait sans aucun complexe par rapport à la préservation de l’intégrité de l’hétérosexualité[1] de l’homme. On le fait avec douceur pour le plaisir que ça procure et dans le ressentie sans aller dans le BDSM, la sissyfication et l’humiliation.
« Les hommes aiment avoir quelque chose dans leur derrière! » C’est la réponse que m’a donnée une vendeuse dans une boutique érotique, qui m’expliquait que les hommes, y compris les hétéros, sont les meilleurs clients pour le plug anal, cet objet qui s’insère dans l’anus.
Je recommande toujours des objets sans vibration, sauf pour le dildo. On va choisir avec soin les objets pour des modèles sécuritaire et adapté au plaisir anal, c’est-à-dire d’une partie large qui empêche l’objet de disparaître en entier dans le trou.
Avec le plug anal, on recherche la sensation que procure l’objet une fois inséré. On veut pouvoir marcher et bouger avec un plug anal sans avoir à le tenir. On recherche donc un objet qui restera en place une fois inséré. On ne le veut pas trop long non plus, car on veut rester dans la zone propre de l’intestin. La forme et la taille sont donc bien importantes. On recherche les plugs de taille adaptée, facilement insérable sans douleur. Connaissez bien vos mesures.
Les plugs de plus grand diamètre seront plus difficiles à insérer et sont à utiliser avec précaution. Ils offrent en revanche une sensation particulière à l’insertion que certains recherchent. Soyez prudent, ce n’est pas pour tous. Quelques uns de mes achats ont pris le chemin des ordures!
D’autres vont vouloir garder assez longtemps. On fera alors le choix d’un format raisonnable et confortable, puis on devra s’assurer de plus mettre plus de lubrifiant que nécessaire. Mais généralement un plug anal devient inconfortable après 15 à 20 minutes, par manque de lubrifiant.
Une KH qui veut ajouter un brin de défi peut proposer un plug anal au conjoint durant un cunnilingus, un massage tantrique, dans la douche ou pour le temps d’un petit déjeuner au lit. Un modèle métallique orné d’une émeraude (en plastique évidemment) ou encore de fourrure est alors très approprié. Généralement les hommes vont aimer ce jeu.
Pour le chapelet ou les boules anales, on recherche la sensation d’entrer et de sortir l’objet de l’anus. L’accessoire est généralement fait de plusieurs boules reliées entre elles. On les insère les unes après les autres et on s’amuse à les sortir, puis à les entrer, puis à les sortir, etc. On pourra souhaiter de le faire seul ou à deux. La taille des boules va donner des sensations différentes. Les boules de plus grands diamètres, plus difficile à insérer vont donner des sensations plus intenses. La quantité de boules insérées créera aussi une variation dans les sensations. Faites attention à toujours respecter vos limites.
Pour le dildo anal, on voudra explorer plutôt le mouvement de va-et-vient, de pénétration de l’objet. Je vous conseille de faire l’achat d’un premier dildo plutôt simple, pas trop gros et dont la forme est uniforme sur toute la longueur.
Vous pourrez alors explorer pleinement le plaisir de la pénétration anale, en variant la vitesse du mouvement de va-et-vient. Lentement, les sensations sont bien ressenties; rapidement, tout s’embrouille. On peut pour cet objet aimer un modèle vibrant. Les meilleures vibrations sont souvent les plus douces. Plus tard, l’essai d’un modèle de plus fort diamètre amènera d’autres sensations. Les sensations seront aussi très différentes lorsque le mouvement est opéré par sa partenaire.
Pour les femmes qui acceptent le plaisir anal pour elle, il est intéressant de partager le plaisir en tandem. On achète de nouveaux objets ensemble et on pige à pile ou face qui pourra l’essayer en premier.
Pour toute l’attention qu’on voudra apporter au vagin masculin, on a amené une nouvelle règle sur l’entretien de cette zone : l’absence de pilosité. J’ai survécu au test de la cire chaude… sans pleurer. C’est plus propre, plus durable que le rasage et ça amplifie énormément les sensations au toucher.
Note :
[1] La pratique du sexe anal « réceptif » est quasi systématiquement retrouvée [chez 90% des encagés]. L’idée même que les hommes se déclarant hétérosexuels puissent pratiquer le sexe anal de façon réceptive est tellement taboue que même les études ayant exploré la sexualité des français·es n’ont pas investigué cette catégorie. Référence : « Sexualité masculine contrôlée » : clé du désir ? Maylis Castet.
CHAPITRE 4 : Sexualité et CMC
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