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L’orgasme prostatique

Dernière mise à jour : 21 févr. 2022

La stimulation de la prostate, le point P, peut-être très agréable et jouissif pour plusieurs hommes. Pour ma part, j’ai toujours apprécié la stimulation de la prostate et du périnée en solitaire. Bien que j’aie découvert ce plaisir très jeune à l’adolescence, je n’ai jamais énoncé ce plaisir à ma conjointe durant vingt ans de vie commune.


J’ai mis de côté les stimulateurs de prostate vibrants. Je les trouve plutôt invasifs, douloureux et distrayants. La prostate a la texture d’un raisin bien mûr, fragile, il ne faut pas appuyer trop fort. C’est très délicat.


Si on y va avec les doigts, la technique gagnante est d’insérer un ou deux doigts et de faire de petits mouvements vers l’avant comme lorsque l’on indique à quelqu’un « viens ici s’il vous plaît ». L’écoulement lent d’un liquide très visqueux du pénis au repos est un signe que tout va bien et procure beaucoup de plaisir.




L’insertion de doigts peut être gênante pour la conjointe les premières fois. L’utilisation d’un gant en latex est aussi une solution. Sinon, elle peut commencer par exercer une forte pression au niveau du périnée. L’effet est cependant moins efficace. Elle peut aussi utiliser un petit sex-toy légèrement recourbé, comme ceux qu’on vend pour atteindre le point G. C’est cependant plus difficile et moins précis qu’avec le doigt. Rappelez-vous aussi que la prostate n’est pas très loin, tout près du bord, sinon vous masserez plutôt la vessie.



L’utilisation d’un stimulateur de prostate non vibrant est l’idéal si on veut aller vers l’orgasme prostatique. Si vous ne voulez acheter qu’un modèle, il faut choisir un modèle de la gamme Aneros[1] en plastique dur (pas en silicone). Les imitations du Aneros sont toutes aussi bonnes. L’objet a été créé d’abord pour masser la prostate pour des raisons médicales et non pas comme un sextoy. Sa forme est donc étudiée pour se placer au bon endroit. Il faut mettre du lubrifiant à base d’eau dans l’anus et de recouvrir l’Aneros idéalement d’un lubrifiant à base de silicone qui ne séchera pas. Une fois inséré, vous n’y touchez plus. Il faut le laisser travailler pendant 60 à 90 minutes. Il ne se passe pas grand-chose dans le premier 30 à 40 minutes. C’est donc assez long! On vérifie la lubrification de l’objet au 10 à 15 minutes.



Ce sont les microfrottements sur la prostate qui vont déclencher l’orgasme… les orgasmes. Vous devez vous mettre dans un état de détente absolue, un état de pleine conscience comme lorsque l’on fait de la méditation. Toute distraction ou stimulation va vous éloigner du but. Porter la cage pour vous retenir de jouer avec votre pénis est une très bonne idée.

Aussi, le muscle anal doit se détendre, se dilater pour permettre à l’Aneros de bouger avec les contractions. Si l’anus tient bien serré le stimulateur de prostate en place ça ne fonctionnera pas. Retirez alors le stimulateur et détendez le muscle tout doucement avec deux ou trois doigts ou un sex-toy anal de plug grand diamètre que vous gardez inséré quelques minutes.


Bien utilisé, les orgasmes vont se succéder à volonté : cinq, huit, dix, douze… en augmentant graduellement d’intensité. On dit que l’homme jouit comme en femme et je confirme! Notez que les orgasmes prostatiques sont sans éjaculation. L’effet de déprime post-coït n’existe donc pas. L’orgasme ultime, incontrôlable, le plus puissant s’appelle le Super-O. Rare, il est divin lorsque vous arrivez à l’atteindre!




Petite précision très importante : le résultat est très variable d’une fois à l’autre. C’est normal. La programation de cette zone demande de la pratique et du temps, beaucoup de temps. L’atteinte du Super-O n’est pas possible pour tous. La succession d’orgasme prostatique sans atteindre le Super-O est très valable et très satisfaisante aussi. Vous arrêterez tout simplement lorsque vous serez épuisé par ces enchaînements de spasmes très exigeants physiquement.


Aussi, certains hommes verront s’écouler une grande quantité de liquide blanc provenant de la prostate. C’est le Milking. Mais ce ne sera pas pour tous les hommes qui auront cet écoulement, et ceci n’enlève rien au plaisir de la stimulation de la prostate.


Puisque l’orgasme prostatique avec le Aneros est un exercice assez long qui se fait beaucoup dans la détente chez l’homme, sans distraction, il peut être difficile de la faire accompagner par la conjointe. Elle devra être patiente et afficher une certaine retenue pour éviter les distractions. Ce sera aussi accompagné d’une certaine gêne chez l’homme devant sa conjointe lorsque les contractions se déclenchent et se succèdent. Tous les repères du couple sont perdus tellement c’est différent. Il faut donc respecter certaines règles pour le faire à deux.


À deux, le défi sera pour la conjointe qui devra prendre un rôle très passif qui évitera de détourner l’attention de l’homme vers toutes autres distractions. Ce qui fonctionne dans notre couple, c’est que je donne à ma conjointe le rôle d’assistante. Je lui laisse veiller à ce que mon attention ne soit pas détournée vers la facilité. Le premier 30 minutes, je reste sur le dos, cage de chasteté bien en place, les genoux relevés, jambes écartées. Je ne touche à rien. Soit qu’on jase, soit qu’on fait tous les deux de la lecture en silence, côte à côte. On évite les caresses, on évite l’érection du pénis. On veut qu’il reste petit, ce n’est pas son plaisir à lui.


Lorsque les contractions plus intenses commencent, on s’assure de lubrifier généreusement. On le fait ensemble. Je me tourne normalement sur le côté à cette étape et je place un oreiller entre les genoux. Je mets aussi un loup sur les yeux afin de garder tout le ressentie dans mon intérieur. Son rôle à elle demeure toujours très passif pour éviter de détourner l’attention ailleurs que sur la stimulation de la prostate. On garde le silence. Elle va déposer sa main sur ma nuque, mon épaule, mon dos, mes seins qu’elle peut caresser très doucement, mais pas trop. Elle peut aussi se placer en cuillère, devant ou derrière moi. Elle me serre ou je la serre alors très fort au moment des orgasmes. On arrêtera, par épuisement, après un décompte de 10 à 15 orgasmes intenses.


On peut aussi s’accorder une pause lorsque ça fonctionne moins bien et recommencer une heure plus tard. Les orgasmes seront ensuite plus faciles à atteindre. Porter un plug anal au préalable un 15 à 20 minutes pour détendre l’anus tout en faisant d’autres tâches aidera aussi.




Autre version de l’orgasme de la prostate, beaucoup vont la stimuler avec un stimulateur vibrant. L’orgasme atteint est en mode traditionnel, soit une éjaculation. Elle est décrite comme étant 30 à 40 % plus intense que l’éjaculation classique. Cette forme de stimulation de la prostate plus connue, plus rapide et plus accessible est tout aussi valable. Je recommande un stimulateur qui permet des vibrations très douces, à très basse fréquence.


Pour certains, la stimulation avec un outil vibrant va créer l’effet contraire. L’éjaculation se produit sans orgasme, sans même s’en rendre vraiment compte. Ça vient avec une très grande frustration de subir la déprime post-coït sans aucun plaisir. C’est le pire des orgasmes ruinés.


Note :

[1] Référence très complète sur l’orgasme prostatique : Le Traité d’Aneros, le livre sur l'orgasme de la prostate. NXPL - Le Traité d'Aneros au format PDF (nouveauxplaisirs.fr)


CHAPITRE 4 : Sexualité et CMC

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