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Drôle de bibitte!

J’ai relue les notes que j’ai prises lorsque j’ai porté la cage de chasteté, seul, pour la première fois sur plus de quatre jours sans la retirer. C’était très mauvais, rien de bon à en tirer!


Ma compréhension de la CMC n’étaient pas du tout claire, pas comme elle l’est aujourd’hui! Mais je me rappelle très bien de l’émotion qui me remplissait. Idem pour la première fois où ma conjointe a gardé la clé.


Je m’amuse donc à vous faire revivre cette sensation comme un récit d’un point de vue plus amusant, celui de mon compagnon!


Le pénis, quelle drôle de bibitte! On pourrait croire qu’il s’agit un être à part entière. Ce petit être, greffé à l’homme dans son entrejambe ne voit pas, ne parle pas, n’entend pas, ne sent pas, ne goûte pas. Son seul sens est celui du toucher! Il réagit lorsque qu’on l’effleure, le pince le manipule, le réchauffe. Il semble aimer particulièrement qu’on le frotte, telle une épée d’argent ternie que l’on veut faire briller.


Dépourvu de muscles, il n’arrive pas à se percevoir dans l’espace! Si rien ne le touche, il ne sait pas où il est! Pourtant, il est un des organes les plus nervurés du corps humain par rapport à sa taille : 70 mètres de nerfs concentrés sur le gland et le prépuce. Seules les lèvres ont plus de connections avec le cerveau pour un espace aussi restreint. Mais contrairement à l’agile muscle à l’entrée de notre bouche, le pénis est incapable de se repérer dans l’espace, d’être conscient de sa position ou son orientation par rapport à ce qui l’entoure. Il a besoin d’une main pour se diriger, s’aligner, connaître sa position, sa proximité. Seul sa rigidité lui permettra de s’enfoncer là où il aime tant aller. Si on le pique, on le pince, on le blesse, son seul recours est de se rétracter tel un escargot qui entre à l’abris dans sa coquille.


A l’évocation de la cage de chasteté, le pénis s’attendait à quelque chose de fabuleux : « Cette cavité dans laquelle on veut m’insérer, je suis si excité! J’aime les cavités! »


Mais ça se déroule difficilement, et pas du tout comme il le pensait, car dès qu’on la mis dans cette cage de chasteté, on a éteint une bonne partie des 10280 connections nerveuses. Il décide de faire ce qu’il fait si bien: gonfler telle la grenouille de la fable de Lafontaine. Mais la douleur l’envahit! Il doit se faire tout petit pour éviter l’inconfort, quelque chose de difficile pour lui et qu’il faudra apprendre. En position de repos, il n’est alors plus qu’un organe tel le foie ou les reins, insensible à son environnement, presque!


L’homme nouvellement encagé va baisser son pantalon mille fois dans la journée pour voir, juste pour voir! « La couleur semble okay, le sang circule! » Mais l’homme n’est pas tout à fait rassuré. Ce néant, perçu comme un engourdissement est très présent pour le débutant. Il est inquiet pour son compagnon de longue date! Car si à la base du pénis, là tout prêt du corps il ressent bien le resserrement de l’anneau, au delà de l’horizon des événements situé à l’entrée de la cavité la matière qui y est entré est maintenant quantique et ne peut s’échapper.


Rappel de la théorie!
Rappel de la théorie!

Arrive alors la conjointe qui détient la formule magique, telle une bonne fée avec une clé en guise de baguette! Elle regarde le petit être derrière les barreaux. Elle apprendra à ne pas le prendre en pitié, elle qui est normalement si aimable avec lui! Une étape difficile à franchir pour cette complice, celle de devenir indifférente. Il lui faudra accepter l’idée de faire l’amour sans notre petit compagnon. Bientôt elle comprendra tous les bienfaits d’avoir plus de place pour elle, son désir, ses besoins avec une attention quintuplée de l’encagé, et une exclusivité sans précédent!


Pour l’homme, le buzz est insoutenable lorsque la KH porte attention à notre ami. Comme le chien de Pavlov, il durcit, il bave! Des réactions fortes et involontaires associées au stimuli de cette dame normalement si gentille avec lui.


Mais pris dans cette capsule exigüe, le petit être frustre, tel un enfant gâté a qui ont tiens tête pour la première fois. Il devine bien que l’on s’amuse sans lui, dans ce jeu où normalement il prend la place centrale, celle d’un roi. Le signal de frustration envoyé au cerveau est intense, tel un fou enragé qui cogne violemment a coup de pied dans porte. Mais la porte d’acier chromée résiste aux coups donnés au rythme des battements cardiaques de l’hôte. La KH se donne comme mission de rester indifférente à sa détresse!


C’est que tous les repères pris pour acquis sont perdu. La sensation de la KH qui caresse la cage revient à l’équivalent de caresser une main déposée de l’autre côté d’une vitre. Par quelques petits espace elle peut créer un chatouillement, mais la zone est si petite, l’équivalent des pattes d’une fourmi marchant sur une pommes, rien pour s’exciter!


Le pénis apprendra à vivre dans ce territoire réduit, cette chambre anéchoïque où le son du sang coulant en lui le rendrait fou s’il pouvait entendre. Après quelques jours il abandonne ses exercices matinaux qui réveillent en temps normal trop tôt son hôte. Seul le chat de maison s’occupe maintenant de cette tâche. « A quoi bon! » qu’il se dit! L’espoir que tout redevienne comme avant s’amincit, lui qui ne peut parler, crier, s’exprimer, clamer son innocence!


Puis surprise! Ça brasse autour de lui. Il sent la capsule tirer vers l’avant, elle s’éjecte! Puis on l’écrase pour le faire ressortir de l’autre côté de l’anneau. Libre, il est libre! Des doigts le touche, mais avec dédain. C’est qu’il est comme un prisonnier lépreux que l’on sort d’un cachot humide et sans lumière.


On lui fait une toilette rapide, puis il sent qu’on le repasse dans cet anneau. Le retour dans la capsule si rapide, si inattendu : « Mais pourquoi, je ne comprends pas? »


Le temps ne compte plus! Il n’avait pas cru bon de marquer le temps écoulé sur les murs. Voilà qu’il sort de nouveau! Quelques jours, probablement 2, 3 ou peut-être 4, qui pour un prisonnier d’Alcatraz n’est rien, mais qui pour lui, était une peine bien trop sévère.


Il reconnaît la peau de cette main si douce et gentille qui cherche à le faire grossir! Sans aucune hésitation, il répond à ces gestes qui s’enchaînent autour de lui! Tout lui semble si bon! Les contractions s’accélèrent, le coït se déclenche. « Mais quel coït! My God! C’est un Geyser! » De toute sa vie il avait jouit 10 000 fois, mais jamais comme cette fois-là! La quantité, la puissance, l’intensité, ouf!


Et puis clic! Retour dans l’espace de confinement! Sur le coup, il n’en a pas envie, pas du tout! Mais ses pensées s’éclairent au fur et à mesure qu’il perd le calcul de temps écoulé. Ce nouveau rituel lui permet dorénavant d’apprécier ce qui était prix pour acquis! Et bientôt il en redemandera, entrant dans la cage souriant, anticipant avec plaisir ce qui l’attend à la prochaine sortie!


 
 
 

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Post: Chapitre 1

©2021 par Billy Tremblay

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