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Billy Tremblay

Humiliation : CMC ou BDSM?

Dernière mise à jour : 16 déc. 2021

Autre sujet sensible que j’amène, la CMC est parfois décrite comme n’étant pas un jeu de sadomasochisme. Il y a quand même un large spectre de ce que cela signifie, car certains amateurs de la CMC vont cependant aimer intégrer des activités d’humiliation de l’encagé, des conséquences et des punitions. Car il est très difficile de comprendre comment intégrer le déni d’orgasmes et la frustration positive en restant dans la CMC non SM. Ou trace-t-on la ligne?



L’humiliation est d’abord du domaine du BDSM et une KH n’est pas automatiquement une maîtresse et l’encagé un soumis.

Même dans certaines versions modérées de la CMC, l’encagé y est décrit comme étant incapable de gérer ses pulsions sexuelles, ce que seule une KH sévère et dure peut venir à bout.

Il y a une image décrite par certaines KH que l’homme est nécessairement une brute, souvent associé au stéréotype homme-femme très classique. Or, plusieurs hommes encagés sont très capables de contrôler leurs pulsions sexuelles, comme ils sont capables de sensibilité et de retenue.


Rappelons-nous que les hommes qui initient la CMC dans leur couple sont très souvent décrits comme des hommes doux et aimant, sensible aux femmes. Ces hommes enfilent par eux même la cage de chasteté et sont très peu pris en désarrois avec le fait de voir leur sexualité contrôlée par l’être cher. On remarque que c’est plutôt le mâle alpha qui refuse la CMC, refusant tous les actes de soumission et de contrôle le son organe. Les hommes ne sont pas tous les mêmes.



Un premier exemple concret extrême de pratique humiliante souvent associé à la CMC est le candaulisme (cuckholding), activité échangisme par laquelle la KH a une relation sexuelle avec un amant sous les yeux de son conjoint soumis, encagé et humilié. Ceci n’est pas pour tous les couples. Autre exemple d’humiliation est la féminisation forcée (Sissy), une activité fétichiste où l’encagé est habillé et maquillé en femme sous le regard amusé de femmes dominantes.


Dans ces deux exemples, la cage n’est pas utilisée pour contrôler la sexualité de l’homme ni pour le rendre plus cérébral. L’outil est commun, mais on est ailleurs que dans la CMC.


Même dans les versions modérées de la CMC, l’encagé y est décrit comme étant incapable de gérer ses pulsions sexuelles que seule une KH sévère et dure peut venir à bout.

Autrement dit, mettre l’homme encagé dans une position d’extrême soumission par rapport à une maîtresse déborde du thème de la CMC. L’humiliation est d’abord du domaine de la torture psychologique et une KH n’est pas automatiquement une maîtresse, et l’encagé un soumis. Une recherche sur la charte de Biderman et les huit critères de la torture psychologique pourra vous convaincre.


L’application extrême est d’associer CMC au thème de la vengeance, à savoir que l’encagé doit nécessairement être dominé, dévalorisé, humilié et rabaissé à un niveau inférieur pour obtenir son pardon d’avoir appartenue à la lignée dominante. Lorsqu’on intègre dans la relation KH-encagé des activités de vengeance pour l’encagé, ceci nous rapproche encore une fois plus de la domination-soumission et du jeu de rôle maîtresse-esclave (Femdom) que de la CMC.


Les versions les plus douces de la CMC expliquent les bienfaits sur le couple de la cage de chasteté imposé sur des périodes d’encagements de trois jours à une semaine tout au plus.

Bien des scénarios sont trop bien écrits, trop parfaits pour être crédibles. Très facile d’écrire ses fantasmes sur les forums! Alors, comment vraiment discerner le vrai du faux, la réalité du fantasme? Comment appliquer la CMC au sein de son couple pour qu’elle soit profitable à la relation?


Tout ceci fait craindre la réaction de l’autre à la personne dans le couple qui amène le sujet de la CMC. Une cage de chasteté au premier abord n’a pas à être vue comme un outil DS, SM ou BDSM. C’est souvent la cause de l’échec de l’intégration de la CMC dans le couple.


On peut facilement se perdre dans toute sorte d’idéologies, de fantasmes et de pratiques complémentaires à la CMC auxquels souvent la conjointe n’adhère pas.


« J’ai proposé à ma copine de me mettre une cage de chasteté. Elle m’a traité de malade et nous nous sommes séparés. Je voulais pourtant le faire pour elle! »


La question est omniprésente avec des blogues qui font la promotion de la CMC non SM, douce, modérée, occasionnelle, permissive, etc. Par exemple, sur le forum chastete-masculine.com des modérateurs s’assurent de déplacer les fantasmes dans une rubrique à part pour préserver un discours non SM aux échanges.


Les versions les plus douces de la CMC offert par plusieurs témoignages expliquent les bienfaits sur le couple de la cage de chasteté imposée sur des périodes d’encagements de trois jours à une semaine tout au plus, et qui mise principalement sur le plaisir féminin, le consentement, le Tease & Denial et la complicité au sein du couple, sans aller du tout dans le DS, SM ou BDSM. Cette CMC modérée se situe plutôt dans au point neutre entre les deux extrêmes que sont le machisme insolent et la gynarchie conjugale vengeresse.


On travaillera dans ce sens avec la CMC raisonnée.



CHAPITRE 2 : Les difficultés de la CMC


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