Un dernier sujet que j’aborde dans ce chapitre avant de passer à la CMC raisonnée. Un certain code de féminité qui peut s’exprimer par un simple jeu momentané, mais qui peut aussi aller jusqu’au travestissement (cross-dressing) régulier et complet sont des éléments retrouvés chez plusieurs encagés, le tout entremêlé avec diverses pratiques sexuelles souvent reliées au BDSM. Parfois la conjointe en est informée, parfois l’homme encagé garde ceci secret tellement le sujet est tabou. Les données sur ses comportements en CMC sont rares et imprécises.
Plus près de la CMC, plusieurs comportements qui sortent des codes standards et qui se retrouvent chez les encagés, dont l’adoption par l’homme de plusieurs comportements sexuels normalement réservés aux femmes. L’inversion des rôles pénétrants pénétrés comme le Pegging (pénétration anale de l’homme par la femme) en est un exemple. Et cette pratique, pas nécessairement BDSM, semble très liée à la CMC [1].
Cet aspect de la CMC m’amène donc à un certain questionnement en ligne avec la théorie queer qui critique l’hétéronormativité et encourage la liberté de choix des comportements et des préférences sexuelles.
J’avance sur ce thème avec prudence! Le sujet est complexe tellement les définitions de Queer sont nombreuses et les débats sont virulents. Certaines définitions (surtout américaines) interdisent l’usage du terme Queer aux hommes hétérosexuel. Je retiens celle fourre tout du Comité pour la diversité sexuelle et l’identité de genre du Québec : « Personne dont l’identité ou l’expression de genre est fluide, inclassable ou non socialement valorisée. »
Cet aspect de la CMC m’amène donc à un certain questionnement en ligne avec la théorie queer qui critique l’hétéronormativité et encourage la liberté de choix des comportements et des préférences sexuelles.
J’évite de trouver une explication à tout ceci dans le domaine extrêmement complexe de l’identité de genre et de toutes ses définitions. Mais je crois que le code de féminité de certains hommes encagés n’est pas du domaine du BDSM, mais plutôt à un genre encore mal défini dans la palette de couleurs LGBTQ+.
Respect et ouverture!
Au quatrième chapitre je tenterai plutôt une approche très raisonnée avec la sexualité masculine décomplexée, avec certains actes sexuels appartenant normalement au code féminin, mais sans aller dans le travestissement ou tout ce qui peut s’y apparenter. L’approche portera donc sur la remise en question de la sexualité hétéronormée et de toutes les couches de conformités qui la recouvre. Afin de donner à l’homme hetéro le pouvoir d’exprimer et de partager une sexualité qui lui plaît sans jugement et sans étiquette, et tout en restant lui même.
Une forme de libération sexuelle de l’homme qui mène à son épanouissement sensuel et sexuel, misant sur le plaisir et adaptée à tous!
Note :
[1] La pratique du sexe anal réceptif est quasi systématiquement retrouvée chez les répondants (ils sont 10 % à ne jamais être pénétrés). Référence : « Sexualité masculine contrôlée » : clé du désir ? de Maylis Castet.
CHAPITRE 2 : Les difficultés de la CMC
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