Voici avec la plus grande honnêteté comment nous appliquons notre CMC. Ce n’est pas une recette, mais bien un exemple. À vous de définir votre propre version! L’idée c’est d’adapter la CMC au contexte de votre couple. Nous n’avons pas de règles strictes autres que de s’amuser et de ne pas trop se prendre au sérieux. Nous avons donc des balises flexibles et évolutives, qui nous guident dans l’application de notre CMC. Voici donc nos balises :
Profitable à la relation de couple
De manière simple, flexible et raisonnable
Sans pression pour la KH
Le plaisir féminin en priorité
Le consentement
Profitable à la relation de couple
Nous faisons notre CMC raisonnée surtout lorsque nous sommes ensemble lors de long week-end et durant les vacances. On évite la CMC lorsque nous sommes pris dans l’engrenage du boulot-dodo. La cage étant surtout douloureuse en position assise au travail, elle se porte cependant plutôt bien durant les vacances ou pour faire des travaux à la maison, même durant une, deux, trois semaines.
C’est aussi le moment où les rapprochements dans notre couple sont plus fréquents et agréables. Je peux jouer au Golf et aller au Spa durant un week-end amoureux avec ma conjointe en étant encagé. Le contrôle de ma sexualité durant ces périodes par ma conjointe est donc très adapté à l’idée de conserver et synchroniser mon plaisir au sien.
Vous comprenez que notre CMC n’est pas permanente 24/7/365. Je ne porte que très rarement la cage au bureau, et je ne la porte jamais pour m’entraîner ou courir. C’est donc notre première balise, la CMC raisonnée s’exerce lorsque nous passons du temps en couple, en voyage comme à la maison.
Simple, flexible et raisonnable
Généralement, lorsque nous faisons de la CMC, ma période d’encagement va de quelques heures à une semaine. Plus souvent c’est entre 2 et 60 heures, soit pour un plaisir, une nuit, une journée, un week-end. On fixe la période d’encagement maximale d’avance et on la respecte généralement.
On le fait d’abord pour des périodes ponctuelles, très courtes, soit quelques heures seulement. Appropriée pour les soirs de semaine, ma conjointe devient une KH le temps d’un plaisir qu’elle désire s’accorder. Elle s’assure d’empêcher la pénétration. Je vais proposer de dormir le plus souvent avec la cage et être libéré au petit matin pour aller au travail sans cage. On dissocie ainsi complètement son plaisir du mien, ce qui lui plaît. Elle étire parfois la période d’encagement pour une journée de plus si je reste seul à la maison en télétravail. On appelle cette prolongation la période des petits défis. Cette période additionnelle permet d’étirer un bon moment en conservant le plaisir de porter la cage un peu plus longtemps. J’apprécie particulièrement lorsque c’est elle qui décide du défi et détermine sa durée.
Pour un week-end par exemple, la période d’encagement peut commencer le vendredi soir et se terminer le dimanche soir, soit 48 heures. Pour un grand week-end, c’est de jeudi soir à lundi soir, soit 96 heures. Ce sont des périodes courtes de chasteté. Le défi est alors un peu plus grand, mais toujours raisonnable. C’est souvent suffisant pour jouer à la CMC et s’amuser avec le Tease & Denial. Il faudra aussi gérer secrètement les sorties, les repas avec des amis, le massage en couple au Spa, les tâches du week-end tout en portant la cage de chasteté. Le retour au travail se fait après une bonne nuit de sommeil sans la cage. Rendu-là, le ratio bénéfice et inconvénient ne justifie pas une nuit de plus avec la cage.
Pour les plus périodes d’encagement de longue durée, on planifie généralement ces périodes d’une ou deux semaines en concordance avec nos vacances. C’est donc quelque chose que l’on ne fait que quelques fois par année : congé estival, congé des fêtes, relâche. Par exemple pour une semaine complète serait du vendredi soir au dimanche soir suivant, ceci fait un total de 9 jours. Pour deux semaines, ceci fait 16 jours. J’ai normalement droit à quelques heures de repos sans cage de chasteté durant cette période. On applique ces pauses de jour en concordance avec un entraînement par exemple, mais c’est souvent pour une nuit. La cage est alors retirée au coucher et remise en place au levé. Ceci me permet une nuit de sommeil réparateur et améliore mon humeur générale. Alors, je suis au garde à vue, la KH me surveille. Il vaut mieux éviter de se lever et d’attendre que ma conjointe se lève pour aller faire pipi en même temps qu’elle. Ça l’amuse!
Une, deux ou même trois semaines de CMC raisonnée, en congé, en voyage, à faire des travaux à la maison, en visite chez des amis c’est possible. On le prend à chaque fois comme un grand défi, et qui nous permet d’exploiter les avantages de la DPO avec une gestion plus restrictive des orgasmes, ce que les périodes plus courtes ne permettent pas.
Avec souplesse, il m’est possible de porter la cage de chasteté en semaines, à la condition de la retirer pour aller travailler et de la remettre de retour à la maison. On retire aussi la cage la nuit si je dois le lendemain être en forme pour le travail, exemple une rencontre importante avec un nouveau client. Ce sont nos périodes plus souples, des moments où l’on est pris dans l’engrenage du boulot-dodo, mais qu’on s’ennuie de notre CMC raisonnée et de tous ses avantages. Comme le nom l’indique, la CMC durant ces périodes appliquées avec beaucoup de permissions pour ne pas nuire à ma performance au travail. Je m’engage à ne pas tricher et à laisser ma conjointe gérer mes orgasmes. Elle peut observer que je respecte bien mon engagement par quelques signes qui ne trompe pas : câlineur et bien plein.
Ainsi, tout ça se fait avec la plus grande simplicité du monde. On reste dans le monde réel et on s'ajuste à notre réalité. On ne s’en fait pas trop de retirer la cage pour, par exemple, me permettre d’aller courir un 42 km. Sérieusement, je suis capable de respecter l’entente et conserver le plaisir de la CMC. Elle est capable de cette flexibilité tout en mettant quelques règles et mesures de contrôle pour le retour rapide à la chasteté comme on l’attend d’une bonne KH. Et il y a toujours un plaisir à remettre en place la cage de chasteté après un moment de liberté.
C’est notre deuxième balise : simple, flexible et raisonnable.
Sans obligation ni pression pour la KH
Avant la CMC raisonnée, les vacances étaient un moment où nous faisions l’amour, par la méthode classique : la pénétration était au cœur de nos rapprochements. Et c’est moi l’homme qui la réclamait, et ma conjointe l’acceptait, parce que c’était considéré comme standard pour un couple de faire l’amour et de pénétrer souvent.
Maintenant, la cage de chasteté est un rappel pour ma conjointe qu’elle a tous les droits de gérer son plaisir avec comme garantie qu’il n’y aura pas de pénétration en échange qu’elle n’apprécie pas vraiment. C’est sa police d’assurance.
Et comme les périodes d’encagement sont généralement courtes, il n’y a pas d’obligation à accorder de libération pour permettre le soulagement durant la période de chasteté. Sur ce plan je n’ai que très peu d’attente. Et je m’en accommode bien pour tous les avantages que la CMC raisonnée m’accorde. Il n'est donc pas impossible de passer une semaine complète, comme pour nos vacances sans orgasme pour moi, et sans trouver ceci terriblement frustrant.
Aussi, on n’applique pas vraiment la notion d’orgasme ruiné. Ma conjointe sait que j’aimerais qu’elle ruine mes orgasmes à l’occasion. Mais je comprends que pour elle il n’y a pas de satisfaction à le faire. Elle le fait parfois. De plus en plus même, mais toujours avec un beaucoup de respect.
J’évite donc toute pression et je me retiens d’en mettre. Ainsi, elle peut mieux assumer son rôle de KH et garantir son plaisir.
Dans la CMC raisonnée, le Tease & Denial se fait à la manière de ma conjointe. Faire du Tease & Denial après une dure journée de travail n’est pas une chose très facile à faire.
Durant les vacances, sur des périodes d’encagement de longue durée, le Tease & Denial est donc plus présent et plus intuitif pour ma conjointe. J’accepte la simplicité, car c’est ce qu’elle aime.
Elle n’est pas beaucoup du genre à mettre des sous-vêtements sexy pour me faire plaisir. Elle le fait d’abord pour elle. Ce n’est donc pas dans notre couple qu’on va me voir baver devant elle en kit dentelle et jarretelles. On n’a plus vingt ans!
Mais lorsqu’elle met une belle robe je lui dis qu’elle est belle, qu’elle enfile des bas de nylon je lui dis qu’elle est belle, qu’elle se maquille pour une sortie spéciale je lui dis qu’elle est belle, quelle me demande un cunnilingus je lui dis qu’elle est belle… Elle essaie un nouveau maillot et elle me demande si je la trouve belle. Je dis oui tu es la plus belle, et la cage de chasteté retient tout mon désir pour elle.
Pour le denial, ce sera très souvent de me laisser penser obtenir une récompense, une sortie de cage, un orgasme, une attente, puis de changer d’idée. C’est aussi de prolonger la période d’encagement de manière inattendue.
Sans pression, ma conjointe est capable de me réserver de belles surprises. Et surprise, ça boost sa libido!
Le plaisir féminin en priorité
Autre balise très importante, rien ne me fait plus plaisir que d’offrir à ma conjointe du plaisir sans rien demander en échange. J’accepte ou je propose de passe mon tour sur mon propre plaisir, enfermé dans ma cage de chasteté.
Comme elle a tendance à oublier, n’étant pas un KH toujours modèle, je lui donne en début d’encagement une carte privilège qui lui donne accès à une série de plaisirs juste pour elle. Elle n’a qu’à choisir : massage, film de filles en amoureux, soirée collée collée, magasinage dans ses magasins préférés, etc.
Quelque chose qu’elle demande maintenant souvent, c’est de faire des massages alors que je suis encagé. Je suis rendu expert en massage tantrique, une forme de massage très sensuelle. Le massage peut comprendre ou non, et à la toute fin seulement, le massage des zones intimes, mais exclut tout rapport sexuel. Le contrôle de la cage la rassure sur mes intentions et lui permet un laissé aller complet vers la détente.
Encagé, tout le plaisir est pour elle.
Le consentement
Graduellement, ma conjointe apprend à devenir une bonne KH, profite des bénéfices de la CMC, prend de l’assurance et montre de plus en plus de fermeté envers moi. Elle comprend que si je demande à être libéré, même à genoux devant elle, que dans son rôle de KH elle doit refuser. C’est le jeu. Embarque alors la notion de consentement.
Le consentement est essentiel avant de se lancer dans la CMC, et ce peu importe le niveau exercé. Le consentement ne se limite pas seulement à dire oui et à subir sans limites claires entre l’encagé et la KH.
J’ai effectué plusieurs recherches pour bien comprendre la définition du consentement. Pas facile lorsque le sujet est abordé dans le contexte des abus! J’ai trouvé, à ma grande surprise une définition simple et adaptée à la CMC dans le monde du BDSM.
Le premier volet du consentement, est d’établir les règles du jeu dans ses moindres détails et avoir entre l’encagé et la KH la même compréhension. Il faut en parler, sinon vous allez vivre la CMC dans deux mondes différents. Le mieux est de faire une liste la plus complète possible et de répondre en couple par « oui, non ou aimerait essayer » avant de répondre. On garde la liste à jour, on ouvre le dialogue et on accepte les compromis.
Le deuxième volet du consentement est de se donner l’outil nécessaire pour mettre fin à tout moment au jeu. Dans le BDSM c’est le safeword que beaucoup ont entendu parler[1]. Du moment que l’encagé mentionne le safeword, la KH arrête tout et libère obligatoirement l’encagé. Évidemment on choisit d’autres mots que « non, libère-moi, pitié ou j’ai mal », car on veut pouvoir s’amuser avec ces mots.
On a décidé d’utiliser un code de trois couleurs : vert, jaune et rouge. Vous comprenez que notre safeword est rouge. Au code jaune, ça indique que ça va, mais qu’il faudra valider encore ou effectuer quelques soins. Ce code de couleur est pratique en CMC raisonnée lorsqu’il s’agit de décrire le niveau de douleur de la cage après plusieurs jours.
[1] Excellente référence en français sur le consentement : BDSM, les règles du jeu.
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